D’où est venue ton envie première ?
Dix jours de méditation dans le silence total qui ont transformé ma vie
Peux-tu nous parler de ton parcours ?
J’ai grandi dans une petite ville de province avec des parents artistes et enseignants. Je suis arrivée à Paris après des études de philosophie et d’Ecole de commerce. J’ai appris un métier, le recrutement de cadres dirigeants, un métier exigeant mais aussi passionnant. Je suis toujours chasseuse tête mais en parallèle j’ai créé Eklore, association loi 1901. Eklore est devenu un mouvement culturel pour plus d’humanité au travail et dans la société. Nous avons 700 adhérents et 60 000 followers. Nous avons organisé plus de 300 événements qui mélangent arts, philosophie, méditation, rencontres humaines… Je souhaite œuvrer à l’émergence d’une nouvelle culture de société pour faire éclore notre pleine humanité, individuellement et collectivement.
As-tu eu peur de te lancer ?
Je n’ai pas eu peur de me lancer mais étant très conceptuelle je n’arrivais pas à lancer concrètement les choses. J’ai passé plus de 2 ans à gribouiller des carnets avant de créer l’association. La rencontre avec Ryadh Sallem, athlète paralympique et entrepreneur social, a été déterminante : homme pragmatique, il m’a mise face à mes contradictions entre mes envies et ce que je faisais réellement. Devenu vice-président de l’association, c’est entre autre grâce à lui qu’Eklore a changé d’échelle. Le prochain défi que nous amène Ryadh : faire vibrer le Zénith de Paris le 8 mars avec l’organisation de Debout Citoyennes !
Quel est a été ton plus gros défi ?
L’organisation d’événements plus grands que moi, comme le 1efestival Eklore à la Villette avec 1500 participants. Ca a été un vrai challenge de porter cet événement tout en continuant mon travail au sein d’un cabinet de recrutement. J’ai dû apprendre à m’organiser – et j’ai encore à apprendre (rire)
Qu’est ce qui a été le plus dur pour toi ?
Apprendre à ne pas accueillir tout le monde, à dire les choses vraiment. La bienveillance n’exclut pas l’exigence. Dans une association, il y a toujours des personnes qui viennent parce qu’elles se sentent perdues. Or nous avons d’abord besoin de personnes qui nous accompagnent parce qu’elles souhaitent contribuer.
As-tu des regrets ?
Non, j’ai les sentiment de réaliser mes rêves.
D’ordinaire, es-tu plutôt quelqu’un de positive ou autre ?
Plutôt positive, voire trop. Il me faut apprendre à voir aussi le verre à moitié vide, ce qui ne m’est pas du tout naturel chez moi.
As-tu confiance en toi depuis toujours ?
Oui, je n’ai jamais souffert d’un manque de confiance en moi. J’étais timide enfant mais c’était plus de l’hyper sensibilité qu’un manque de confiance
A-t-on essayer de te décourager ?
Bien sûr, mais j’ai appris à bien m’entourer. Aussi, les personnes susceptibles de me décourager, je ne les ai écartées de ma vie !
Quel est ton truc, ton astuce pour te recentrer quand tu as l’impression que tu perds pieds ?
Méditer
Quel est ton rêve absolu ?
Créer le paradis sur terre, une société où les humains se respectent, respectent le vivant et vivent dans l’harmonie
As-tu l’impression de t’être réalisée pleinement ?
Non, mais j’ai l’impression d’être parfaitement en chemin
Comment réussis-tu à allier vie personnelle et professionnelle ?
Je suis sur le chemin de ma vocation, je me sens œuvrer là où j’apporte de la valeur, ma vie personnelle ne m’intéresse pas vraiment à vrai dire.
D’où tires-tu ta motivation ?
De la qualité des relations que j’entretiens au quotidien. J’ai beaucoup de chance d’être si bien entourée.
As-tu d’autres défis que tu souhaiterais relever ?
Qu’Eklore devienne un mouvement humaniste en Europe, que l’Europe assume son rôle de modèle économique et social pour le monde. Cela passera par le fait de s’allier à des mouvements humanistes comparables dans d’autres pays européens.
Quelle a été la partie la plus difficile pour toi ?
Sortir du confort des belles idées pour agir concrètement.
